Shiro était de ce type si particulier de personne. Ces gens qui, derrière un sourire malicieux, semblent cacher bien plus qu’ils n’en devraient, entourant leur présence d’une atmosphère étrange. Ce regard un peu trop mature pour ses dix-sept années et une attitude quelque peu mystérieuse n’aide en rien pour la dissiper. Mais qu’y a-t-il d’étrange là-dedans? Un être renfermant une conscience datant du commencement du monde pourrait difficilement passer pour une personne banale, à mon avis.
Malgré tout, l’adolescent peut être considéré comme quelqu’un de « sociable », bien qu’il ne recherche pas particulièrement la compagnie des autres. Il faut dire que ses rires récurrents et ses lèvres tordues presque constamment en un sourire pousse bien des gens à l’approcher d’eux-mêmes. Au fond, il est d’un naturel plutôt solitaire malgré son apparence joviale et chaleureuse.
Excentrique, il lui semble parfois ignorer complètement la simple signification du « bon sens ». Entre quelques habitudes étranges et quelques passe-temps sans but précis, il est pourtant quelqu’un de plutôt sérieux dans ce qu’il entreprend.
Il est quelqu’un à qui l’on peut passablement faire confiance, bien qu’il joue souvent avec les mots. Il préférera toujours rester silencieux plutôt que mentir, bien que cela ne le répugne pas autant qu’il ne le dit.

Shiro est un jeune homme que l’on pourrait facilement qualifier de beau. Suffisamment pour que bien des demoiselles et quelques messieurs se retournent sur son passage.
Grand, il dépasse la majorité des gens d’une tête ou plus de son 1m80. Malgré cela il n’est pas quelqu’un d’excessivement imposant puisqu’il est loin d’être costaud, si bien que l’on pourrait presque le qualifier de frêle. En forme mais pas athlétique, il possède une force plutôt moyenne pour son âge.
Ses cheveux blancs sont coupés plutôt courts, suffisamment pour se cacher que partiellement ses yeux. Face à cette couleur plutôt inhabituelle, on le prend souvent pour un vieillard ou pour un jeune délinquant malgré le fait que ce soit tout à fait naturel. Contrairement à la majorité des « albinos », ses yeux ne sont pas écarlates mais bien d’une teinte claire hésitant entre le violet et le Lila. Sa peau, d’une teinte presque aussi pure que celle de sa chevelure, et lisse et presque sans défaut excepté un tatouage étranges sous son œil gauche et assorti à celui-ci. Ses traits sont longs et fins, bien que clairement masculin, et presque toujours plissé en une mine joyeuse et souriante.

Morphéus, le dieu des rêves plus connu sous le nom de Morphée. Un être mythique existant depuis si longtemps que même lui ne se souviens plus de cette époque, depuis bien longtemps oubliée de tous. Depuis le début de l’humanité, il guida les mortels par leurs songes, vivant plus dans ceux-ci que dans cette réalité bien cruelle. La vérité est qu’il ne prit point part au conflit de la « Ribenji no sensō », ou très peu. Le dieu resta neutre, connaissant déjà le sort qui leur était réservé via ses prémonitions. Il attendit simplement le sort que leur réservait Zeus. Mais après tout, qu’aurait-il pu faire, lui, divinité de second ordre face au dieu suprême, chef suprême de l’olympe?
Après le Jugement de Zeus, le temps passa. Difficile fut ce moment d’errance entre leur punition et le moment où enfin les divinités purent se réincarner en humains. Morphéus recommença encore et encore les étapes de la vie, voyant son enveloppe charnelle grandir, vieillir pour finalement le libérer. Le fils de Nyx découvrit les multiples facettes des humains, celles qu’il ne voyait jamais durant les nuit où il les visita par le passé, s’horrifiant presque de ce monde cruel qu’ils avaient créé.
Peu à peu, il s’adapta au mode de vie des mortels, allant même parfois jusqu’à user de ses connaissances surhumaines pour s’élever de plus en plus haut dans la société, plus par curiosité que par appât du gain. Cependant il cessa vite ses petits manèges, las de toujours tout devoir recommencer à chaque fois.

Le fils de Nyx se retrouva finalement un énième corps et avec lui un nouveau nom, Shiro. Contrairement à ses habitudes, il s’était réincarné en un jeune orphelin sans véritable foyer. Né dans un quartier plus ou moins pauvre de Tokyo, il fut vite mis dans un foyer. On lui attribua bien vite une famille d’accueil mais il fut bien vite balloté d’une maison à l’autre au vue de son apparence plutôt inhabituelle et à ses réactions qui, malgré son jeune âge, n’avait rien de bien « mignon ». (Avez-vous déjà vu un dieu gazouiller comme un bébé..?) Ce n’est qu’à l’âge de dix ans qu’un vieux couple voulu bien de lui.
C’est environ a cette époque qu’il doit son caractère si propre a « Shiro ». Pas que Morphée est changé d’une manière significative, mais il lui était impossible d’avoir ses habituels airs lunatiques et une attitude asociale avec ces gens. Non pas que la divinité ne soit doté d’une quelconque morale humaine ou une conscience pour ce genre de chose, mais il lui semblait qu’il le devait bien a ses « parents » adoptifs, qui étaient étrangement chaleureux. L’on peut dire que deux mortels apprirent a un dieu à « sourire ».
Depuis quelque temps, il lui semblait entendre des rumeurs étranges. Des jeunes aux capacité extraordinaires, des gens bien étranges. Cela lui mit la puce à l’oreille. Peut-être pourrait-il enfin trouver un moyen de récupérer ses pouvoirs? Peu après l’aube de ses dix-sept années, Morphéus fit son sac, et se dirigea en direction de la sources de ses étranges rumeurs; Shi fainaru.